Apiculture , un " Art ", une passion

  • Mr GRABOT , ce passionné nous fait vivre avec sa chaleur humaine ces moments fabuleux de la nature .
    En ce mercredi d'Août , invité à participer à la récolte de miel sous une grosse chaleur ,


    Je demande à Mr Grabot  "comment faire pour ne pas se faire piquer  " 
    la réponse tombe !!!       "Monsieur avec les abeilles si vous ne voulez pas vous faire piquer , foutez leurs la paix "     Cela situe bien le personnage oh! combien attachant et pas avare sur les explications de sa passion des abeilles

    Il nous raconte...

    Image:Cueva arana.jpgL’homme élève des abeilles depuis environ 12 000 ans. À cette époque, l’homme pratiquait la cueillette comme l’atteste la peinture rupestre trouvée à la « cueva de la Araña » (grotte de l’Araignée, 6000 ans) près de valence en espagne On y voit un homme suspendu à des lianes, portant un panier pour recueillir sa récolte, la main plongée dans un tronc d’arbre à la recherche de rayons de miel. On ne sait pas exactement quand la domestication de l’abeille a eu lieu.

    La première ruche fut sans doute issue du prélèvement d’un tronc d’arbrecreux contenant un essaim. Plus tard, avec la maîtrise des techniques d’enruchage, apparaissent les premières fabrications de ruches artificielles, sans doute faites de troncs creusés ou d’écorce de liège.

    L’apiculture était courante dans le Haut empire  Des représentations ont été mises au jour dans le temple du roi Ne-Ouser-Rê à Abou-Gourab où l’on voit des scènes montrant l’extraction et la conservation du miel.

    Il existe plusieurs traités concernant l'apiculture durant la période de la Rome antique, Pline  décrit avec précision certains modèles de ruche mobile en osier ou en liège (apiarium), Virgile y consacre le quatrième chant desgéorgiques
    Des modèles de ruches en planches apparaissent dès l’Antiquité, il existait aussi des ruches tressées. Elles furent d’abord faites de baguettes de bois entrecroisées, étanchées avec un mélange de bouse de vache et de cendres. Les ruches en paille tressée, plus tardives, sont mentionnées pour la première fois dans une ordonnance de Charlemagne datée de 779  le Capitulaire de Villis. La récolte dans ces ruches était pratiquée par étouffage total ou partiel de l’essaim, ou encore par la taille de rayons, cela conduisait à leur mort ou leur affaiblissement.

    L’invention de la hausse remédie à ces inconvénients. En 1772,  Jonas de Gélieu  décrit la première ruche à hausse fonctionnelle dans sa Nouvelle méthode pour former les essaims artificiels. L’entrée dans l’apiculture moderne se fait avec l’invention du cadre mobile mis au point en 1844 par Debeauvoys.

    L'enfumoir est l'outil le plus important en apiculture.
    Alors il est essentiel de disposer d'un combustible , facile à allumer et largement disponible . Pendant la belle saison, le temps est précieux et c'est déprimant de la perdre à allumer l'enfumoir ou de le perdre à le rallumer.
    La sagesse dans le métier d'apiculteur nous conseille d'avoir une fumée épaisse et froide pour bien prendre soin de nos abeilles.
    La qualité de cette fumée dépend surtout du combustible et de sa provenance. Parmis les plus courrant citons les sacs de jute , les épis de graines de Sumac de virginie la ficelle sisal le bois vermoulu les aiguilles de pin le papier le carton les pignes de pin les gousses d'arachide les copeaux de menuiserie les chiffons de coton l'herbe séche la tonte du gazon bien sec.
    Pourquoi est on toujours à la recherche du meilleur combustible? une bonne raison c'est que chacun a ses préférences ou bien facile de s'en procurer
     
    Mr Grabot votre Mode d'Emploi de l'enfumoir: Bien garnir l'enfumoir de paille ou aiguilles de pin ou 3 feuilles d'annuaires. Avec le lève cadre maintenir sur la moitié de l'enfumoir puis faire tomber l'allumette allumée au fond , retirer le lève cadre et le feu doit prendre à la base , ne charger le combustible que lorsque la flamme sort de l'enfumoir . Pour maintenir la fumée froide ajouter une poignée de carburant après l'intervention de chaque ruche vous ne serez pas à cours de fumée





    L’art de l’apiculture
    L’apiculture concerne l’élevage de l'abeille à miel domestique et de quelques espèces sans dard de la tribu des Meliponini. C'est le seul insecte, avec le ver à soie  que l'on qualifie de domestique. Ces abeilles peuvent redevenir sauvages lorsqu’elles s’échappent du rucher à l’occasion de l’essaimage, ou devenir domestiques à l’occasion de la capture d’un essaim sauvage.

    La conduite d’une colinie consiste principalement à veiller à l’état de la «démographie» des ruches.

    Pour se reproduire et survivre, une colonie d’abeilles cherche à accumuler un maximum de provisions pendant la saison favorable afin de pouvoir passer sans problème la ou les saisons défavorables. Dans les pays du nord, cette période est l'hiver; dans le sud et en Afrique, cette période est la saison sèche.

    La colonie
    Une colonie d’abeilles se compose d’une reine unique, de nombreuses ouvrières (femelles), de faux bourdons (mâles) et de couvain (œufs +larves + nymphes). Une ruche contient une colonie. L’abeille était déjà présente il y a quatre 4 millions d'années sur Terre. Des fossiles à l’aspect identique aux abeilles actuelles ont été mis au jour. Cette longévité est le résultat de l’adaptabilité exceptionnelle de cette espèce. Le comportement de l’abeille est sous le contrôle à la fois de facteurs innés et de l’adaptabilité aux conditions d’environnement.

    La population de la colonie varie suivant les saisons. Elle est importante pendant les périodes où les ressources sont abondantes dans la nature (30 000 à 70 000 individus) afin de faire le plus de récoltes possibles. Elle est minimale l’hiver (6 000 individus) afin de réduire la consommation de provisions au minimum. Cependant, elle ne doit pas être trop faible, car c’est elle qui devra relancer la colonie au printemps.

     

    L’apiculteur
    La France compte environ 80 000 apiculteurs pour 1 345 000 ruches. Les professionnels représentent 20 % de ce total, les amateurs 80 %.

    Les apiculteurs proviennent de tous les horizons sociaux, hommes, femmes, campagnards ou urbains. Certains ont découvert l’apiculture au hasard de leur parcours, d’autres, souvent, ont été initiés jeunes alors qu’ils accompagnaient leur père ou grand-père au rucher. Attentifs à l’écosysteme entourant leurs ruchers, la botanique et l'entomologie font souvent partie de leurs champs d’intérêts. C’est en tout cas une activité qui se pratique avec passion, sinon l’abandon arrive vite.

    On dit que l’abeille est la sentinelle de l'environnement  On prête à Albert Eintein la citation : « Lorsque l’abeille disparaîtra, il ne restera plus que quatre ans à vivre à l’homme. » L’apiculteur est le premier à constater les dysfonctionnements de ses colonies, il intervient pour alerter les pouvoirs publics ou l’opinion (en Europe, certains produits phytosanitaires ont été interdits suite à leurs interventions.)

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